Les dictons africains du jour : « La vie est comme un arc en ciel, il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs. »
« Fais du reste de ta vie, le meilleur de ta vie. »
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Journées du 13 & 14 avril 2017 (avec lien pour le diaporama)
Les dictons africains du jour : « La vie est comme un arc en ciel, il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs. »
« Fais du reste de ta vie, le meilleur de ta vie. »
Que dire ?
Hier, il y a déjà eu de l’émotion dans l’air pour certains venus remercier Brian et Dominique pour ce séjour… il y en aura encore aujourd’hui.
Hier soir après le dîner, nous avons pu acheter quelques vêtements de l’académie, tee-shirts, bonnets, maillots de matchs, etc… Les tailles ne sont pas toutes adaptées à nos joueurs, étonnant, non ? Ensuite les joueurs sont tous allés se coucher très tôt. Vous ne me croyez pas ? En fait, ce fût « tôt » ce matin pour certains qui ont gentiment veillé…
Aujourd’hui, un long trajet jusqu’à la maison nous attend. Lever cool ce matin en vue d’un départ pour 9h30. Il a plu une partie de la nuit, le lever du jour est frisquet, mais le soleil va bientôt poindre sur une atmosphère très limpide et de belles lumières matinales.
Les bagages ont été, ou dû être, préparés hier soir. C’est l’occasion de retrouver un sac de vêtements et fournitures scolaires non distribué, il ira dans l’une des structures que l’on a rencontré mercredi. Les derniers tee-shirts ont été réservés pour nos deux très sympathiques et dévoués chauffeurs. Ils se voient aussi offrir chacun un ballon « spécial Brian ».
Tout le monde ne veut pas rentrer, eh oui certains aimeraient bien rester…. La tournée des chambres avant le départ réserve quelques surprises, des oublis de vêtements, dont un maillot de match (carton rouge pour .. – non, on ne cafte pas !), un short de bain, une serviette, des chaussettes dépareillées, mais pas de raton laveur… Curieusement, tous ces oublis ne retrouvent pas leur propriétaire.
Un petit détour dans le centre-ville avec la voiture, permet à Brian d’offrir un ballon au pompiste d’une station-service fort sympathique et tout heureux par ce cadeau qui lui permettra de jouer avec son fils, et de passer poster les dernières cartes postales.
L’arrivée à l’aéroport est aussi l’occasion des adieux, d’abord à nos chauffeurs, puis après l’enregistrement, à Brian et Dominique qui ont fait un travail formidable pour la réussite de ce voyage. Eux aussi prennent un vol, mais pour Barcelone, en fin d’après-midi. Une dernière série de photos du groupe complet, mais aussi du groupe juniors autour de notre très cher Sylvain qui s’est blessé au pied mardi soir, ce qui explique de le voir sur des béquilles sur certaines photos. Tout va bien, on vous rassure, et tous les joueurs, en premier chef les juniors, sont aux petits soins pour notre Vain-Vain, qui mérite le titre de « l’homme du séjour ». Il ferait un bon sud-africain avec son optimisme total, sa bienveillance, son sourire et un humour qui nous ravit tous. Brian a proposé de lui donner un surnom plus local et ce sera donc Win-Win, çà pourrait être Wine-Wine… Merci, Grand merci à toi, Vain-Vain, euh, Win-Win !
Un dernier au revoir à Brian et Dominique, et ce sont les sempiternelles formalités aéroportuaires avant d’arriver en salle d’embarquement. Finalement, le temps défile vite car nous n’attendrons pas trop longtemps avant d’embarquer à bord du triple 7 d’Emirates. Cette courte attente a permis de faire quelques derniers achats.
A bord, nous sommes plus dispersés que lors des vols aller, sur une bonne dizaine de rangs. Décollage avec quelques minutes de retard, et nous passons rapidement au-dessus de la couche nuageuse qui s’est épaissie depuis ce matin. Le début du vol a été un peu secoué. Nous avons attendu deux heures pour le service, 15h30 pour le déjeuner, très correct au demeurant. Certains se sont endormis avant le repas, et beaucoup replongeront rapidement après.
Nous ne verrons rien des régions traversées du fait d’une couverture nuageuse trop importante. Pas de vue du Kilimandjaro émergeant de l’horizon, ni le Mont Kenya, que l’on peut normalement voir à plus de 600 km, la nuit tombe à ce moment-là…
Petit moment sympathique, un steward grec parlant bien français et ayant travaillé à Disneyland Paris, Angelos, prend successivement des photos des joueurs et des coaches avec un appareil à photos instantanées. Elles nous sont remises dans un joli porte photo et dédicacé !
Arrivée à Dubai en pleine nuit, 31°C, c’est le minimum ici. Descente sur le tarmac et transit en bus pour traverser tout l’aéroport, étonnant. Ca nous évite de prendre le métro intérieur, nous arrivons directement au terminal de notre second vol. Grosso modo, nous avons trois heures à « perdre » dans l’attente de l’embarquement. Malgré l’heure, il y a une foule invraisemblable dans ce terminal, il faut dire que même en pleine nuit, 30 à 40 avions partent de cet aéroport pour le monde entier. Cet aéroport fait plus penser à un immense centre commercial autour duquel des avions viennent stationner ! Tout est ouvert bien sûr. Ce qui surprend aussi c’est de constater, qu’à de rares produits près, le tabac par exemple, tout ce que l’on peut acheter ici « hors taxes » est souvent au moins aussi cher que nos magasins « toutes taxes », cherchez l’erreur… Parmi les originalités, il y a aussi les loteries qui permettent de gagner de beaux objets, notamment des voitures haut de gamme. Un peu encombrant à emporter en cabine !
Embarquement à bord d’un A380 pour cette dernière partie du voyage. Nous survolons le Golfe Persique et remontons vers le Nord pour rentrer dans l’espace aérien iranien afin d’éviter celui de l’Irak, comme à l’aller. Nous sommes à 12192m d’altitude (40000 pieds). Après 1500 km environ, le jour nous dépasse, il est environ 4h30, heure de Paris. La couche nuageuse occulte la vue. Un grand calme règne dans l’avion, à la fois du fait du silence, relatif, de l’A380, et parce que presque tout le monde dort.
Nous survolons la Turquie, puis la Mer Noire. La route passe au-dessus de Bucarest, Budapest, au large de Vienne. -62°C dehors, mais personne ne sort, et de toutes façons « il est interdit de se pencher au dehors » (une expression que les plus jeunes ne peuvent connaître, les plus anciens se rappelleront de leurs premiers mots d’italien « e pericoloso sporgersi », expression délicieusement traduite par Gotlieb dans Rubriques-à-Brac :« Et père y colle au zoo ce porc Jerzy »), bon çà c’est pour passer le temps dans l’avion)… Suivent Linz, et plus loin nous passons au large de Luxembourg, où nous entamons notre descente vers Paris. Le temps se dégage un peu.
Nous arrivons par la traversée du Nord Seine-et-Marne, à l’heure prévue. Nous attendons près de 15mn que les passerelles soient accostées à l’avion, çà confirme, nous bien arrivés à Paris ! Première étape, la frontière. Encore une attente, décidément aucun progrès de ce côté-là à CDG, pour nos visiteurs étrangers, la première impression est mitigée…. Puis le tapis à bagages où là aussi l’attente sera longue. Il est vrai qu’il y a du monde dans un A380. Dernier regroupement pour sortir tous ensemble, acclamés par la foule en délire !
Personne n’oublie d’affaires, hein… ce serait trop beau, il y en a quand même un qui oublie son sac dans la zone du tapis à bagages… et cette fois, je cafte, c’était moi…. Merci Laurent !
La suite, vous la connaissez….
L’histoire au fil de l’eau se termine donc ici.
Amitiés et merci à tous !
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Pour la suite :
Il reste à terminer la totalité de la mise à disposition des photos et des vidéos prises par Jean-Paul et moi, soyez patients, ça vient.
Un article dédié aux actions humanitaires et au cadre spécifique qui était le leur est en cours de préparation. Il sera disponible dans la zone publique du site, normalement dans la semaine.
Enfin, une réunion post-voyage est prévue. La date n’est pas fixée pour l’instant, vous serez tenus au courant rapidement.
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Et oui, il y a deux interviews pour ce dernier billet de voyage, Dominique et Brian. Interventions plutôt car c’est une libre expression sans questions.
Pour Dominique, c’est par écrit, pour Brian, c’est la vidéo postée sur les pages Facebook des cadets et des juniors.
Dominique : Le plus intéressant a été de voir l’évolution du groupe au fil du séjour, et voir les jeunes s’épanouir. Certains qui semblaient a priori sur la réserve, en demandent plus. Ils viennent nous voir, posent des questions, tant sur le rugby que sur d’autres sujets. On a des questions sur l’Afrique du Sud en général, par rapport à ce qu’ils ont vu. Ce qui est intéressant c’est cette sensibilisation à l’histoire atypique de l’Afrique du Sud, et la situation actuelle. Ça ouvre l’esprit sur le monde et permet de mieux comprendre les problèmes actuels d’immigration. Ce qui est super, c’est de voir leurs sourires et leur attention à ce qu’ils voient. Le groupe est gentil, respecteux, c’est un très bon groupe. (NDLA : à la question « si on veut revenir, sera-t-on accepté ? », la réponse a été un oui franc et massif !).Brian : (retranscription au mieux de la vidéo) Bonjour tout le monde, aussi bien les parents, les joueurs parce que vous allez voir çà après, tous les coachs, les dirigeants, tous ceux qui sont venus et même qui n’étaient pas sur place pour ce magnifique voyage. On est venu au dernier jour, c’est toujours un peu triste. Le premier jour c’est le plus beau peut être quand on arrive, mais là on arrive au dernier jour.
Je pense que le stage c’est bien passé. On a vu les gamins au fur et à mesure des journées, on les a poussés quand même physiquement et rugbystiquement. Ils ont tout bien appliqué, mais surtout ils pouvaient mettre çà en application contre les jeunes joueurs sud-africains. Mais souvent c’était aussi une leçon de vie, je crois. Les enfants parfois en face ils n’avaient rien et quand ils se rendent compte que les gamins en face ils ne mangent qu’une fois par semaine, il y en a un qui jouait en baskets sans chaussettes. Mais qu’autour d’un ballon de rugby, il y a des valeurs qu’on a tous pu vivre toute cette semaine ensemble. C’était vraiment super.
Alors, je remercie encore tout le monde qui a participé à ce voyage parce que c’est pour leur vie, tous les gamins de Lagny çà va leur servir pour le reste. Pour le futur, aussi bien rugbystique mais surtout aussi humainement, il y a des belles leçons et de belles expériences qu’on a vécu tous ensemble. Encore aujourd’hui, j’ai mis mon polo et je me sens un petit peu partie de la famille et j’espère vous revoir bientôt.