Les anciens de Lagny ne peuvent échapper au vedettariat… En déplacement à Bilbao le week-end dernier pour les finales européennes de Rugby, ils se retrouvent à l’honneur dans le journal de Bilbao, « El Correo » dans son édition du samedi 12 avril.
« C’est la première fois que les prix ont autant augmenté »
Les supporters français sont les plus calmes. Ils flânent, boivent modérément et se plaignent d’avoir à payer environ 400 euros pour dormir. EIDER BURGOSLES CLÉS Tarifs « Une nuit ici est trop chère », explique un groupe qui a opté pour une location à Amurrio. D’autres sont partis en Cantabrie. Prévoyants «Nous avons acheté les tickets lors de la finale 2017 et nous avons ceux de 2019»

Il est vrai que les pintes envahissent les terrasses de bon matin, vous -attirées, en grande partie, par une matinée printanière- la horde des 100.000 «supporters» annoncés ne s’est pas fait remarquer (ou si peu) à l’heure de l' »hamaiketako »[[pause goûter traditionnelle de 11h00 du matin au Pays Basque]] au cœur de la ville. Beaucoup moins les fans français, qui, sans chemises ou signes extérieurs du Racing 92 se sont contentés d’une promenade tranquille hier dans les rues du Casco Viejo[[quartier de Bilbao]] ou assister discrètement aux activités de la ‘fan zone’ installée à l’Arenal. «Ils sont très corrects», affirment les «deux Marías», María Corcuera et María Zuquía, qui distribuent depuis mercredi une carte aux «rugbiers» avec une sélection d’honorables temples de la bière artisanale de la ville et ses environs. « J’aime voir la ville pleine de ‘guiris’1« , confie Corcuera, ravie des fans qui « peu importe combien ils boivent » sont toujours « sympas ».
Si vous regardez la marée des «supporters» – du Pays de Galles, de l’Angleterre et de l’Irlande – les Français «se voient de loin», disent-ils. « Ils sont les plus sobres, car la plupart ne parlent ni l’espagnol ni l’anglais. Mais cependant, ils sont toujours éduqués », répètent-elles.
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«Un peu gonflé, non?», suggère Jérôme Gustin, qui, avec ses quatre amis, profite de sa première visite à Bilbao avec un air connaisseur: une demi-heure dans la ville et ils se sont déjà offert sur la terrasse du musée Guggenheim un énorme ‘canon’ de bière. « Nous voulions essayer le Nerua2, mais il était plein », disent-ils. Fort contraste avec ce qui sera sa maison jusqu’à dimanche prochain: un bungalow dans un camping à Islares pour lequel ils paieront 100 euros la nuit.
« C’est que les hôtels de Bilbao étaient très chers », souligne l’énorme Christophe Bonola, qui avec son non moins énorme collègue Thierry Blazer semblent être parmi les rares qui dorment aujourd’hui dans la ville. Ils marchent depuis Irala où ils ont trouvé ce qu’il y avait de plus abordable. – Combien cela vous a-t-il coûté? – Très, très, très cher. – Un chiffre? – (Il réfléchit) 120 euros par nuit et par personne dans un hôtel deux étoiles. Le « coût abusif » ne mettra pas fin à leur week-end. Hier, ils sont allés à la finale de la Challenge Cup, et aujourd’hui ils recommencent en faveur du Racing. « Nous sommes amateurs de rugby, nous ne faisons que profiter. Que le meilleur gagne», s’exclament-ils.
Yann LEGOFF, Karim MADIR, Xavier DOMERGUE, Stéphane NEIL, Christian HOSTERT, Franck PERRON, Frédéric GAGNON, Arnaud GAGNON, Ahmed TARAZIT (absents sur la photo: Pierre GAGNON et Nicolas DOLET).
Plus de 600 supporters parisiens débarquent aujourd’hui à Loiu
E. BURGOSSelon le consulat français, quelques 20.000 supporters français se promèneraient à Bilbao pour la finale du rugby. Je n’ai pas eu cette impression hier. La plupart des fans arriveront aujourd’hui, se pressant les heures avant le choc qui verra s’affronter le Leinster de Dublin au Racing 92 de Paris pour la Champions Cup. Par la route, les fans d’Iparralde3 et du sud de la France, qui peuvent presque se permettre de faire l’aller retour en moins d’une journée -plus, avec les prix d’hébergement qu’offre la ville-; par avion, les représentants du siège de l’équipe ciel et blanc.
Quatre vols atterriront aujourd’hui sur la piste de Loiu, directement depuis les différents terminaux parisiens. En moyenne, environ 180 passagers par appareil. De l’un d’eux, cependant, débarquera une vague de 570 ‘supporters’ en une seule fois. Il s’agit du ‘Boeing 747-400′, un énorme appareil mieux connu sous le nom de «Jumbo»; pendant des décennies, le plus gros avion du monde jusqu’à l’arrivée sur le marché de l’Airbus 380’. Ce géant atterrira pour la quatrième fois de son histoire sur l’aéroport de Bilbao. Et ça ne va pas être facile. En raison de ses dimensions, autant à l’atterrissage qu’au décollage, des mesures de sécurité seront déployées sur la piste et depuis la tour de contrôle. Demain, il retournera dans la capitale française avec cinq autres appareils. Lundi, quatre autres vols ont été programmés vers la ville de l’amour… du rugby.- terme familier espagnol désignant les touristes du nord de l’Europe qui envahissent l’Espagne en été ↩︎
- Le restaurant 1 étoile au Michelin du musée Guggenheim. ↩︎
- Le nom du Pays basque côté français ↩︎