Un article de la revue «Plein Air» de 1910 qui explique comment l’équipe du Pays de Galles a imaginé un système qui allait s’avérer révolutionnaire… En préambule, André Roux nous aide à mieux comprendre la portée de ces changements.
Bien qu’écrit en 1910, l’article de Pierre Garcet de Vauresmont1 à propos du jeu des rugbymen gallois met en évidence que ces derniers avaient compris le but du jeu, qui lui donne sa signification et met par là-même « les joueurs en mouvement », à savoir: conquérir le territoire adverse par tous les moyens autorisés par le règlement :André ROUX.
- Augmenter la vitesse de course et d’éxécution de tous les joueurs.
- Et en même temps, développer au maximum toutes leurs habiletés au pied et à la main pour échanger le ballon en le faisant avancer le plus possible, là aussi à quelque poste qu’on joue.
- De tels choix eurent probablement pour conséquence un jeu où la répartition traditionnelle des tâches entre les avants chargés exclusivement de conquérir et pourvoir le ballon aux trois-quarts, charge à ces derniers d’exploiter à fond cette situation tend à laisser la place à un jeu plus complet, plus collectif, au-delà des phases statiques de la touche et de la mêlée, utilisées préférentiellement comme bases de lancement de jeu. Ce qui explique leurs succès sur le terrain.
En ce sens les joueurs gallois avaient ouvert la voie à un jeu de mouvement, plus total, mais ce fut une brèche vite refermée… car le jeu pratiqué par la suite au siècle dernier[[Rappelons que l’équipe de France fut exclue du tournoi des 5 nations dans les années 30 en raison de la brutalité des matchs en championnat domestique. La France fut à nouveau admise au tournoi des 5 nations après la 2ème guerre mondiale.]] et même encore de nos jours reste encore trop souvent étriqué 2 et axé exclusivement sur le combat même si, comme les joueurs gallois s’y étaient essayés à l’époque, on cherche quand même maintenant à jouer le plus rapidement possible, quelque soit le poste occupé, et à savoir jouer momentanément un rôle qui ne correspond pas au poste occupé au moment des phases ordonnées.
Le rugby à la galloise
«Plein Air» – mars 1910 par G. de Vauresmont. La méthode galloise, en football rugby, c’est simplement la méthode de tous les AngIais, qu’ils soient du pays de Galles, d’Angleterre, d’Ecosse ou d’Irlande. Du moins en ce qui concerne la formation de l’équipe: huit avants (3-2-3), deux demis, quatre trois-quarts, un arrière.
Le rugby à la galloise G. de Vauresmont.


C’est de cette école que sont sortis Gwyn Nicholls, le roi des trois-quarts, et Percy Bush, le prince des demis, et quantité de barons comme les Owen, tous les Jones3, Morgan, Trew, Bancroft et tutti quanti, toutes les étoiles d’un firmament, devant lesquelles tous autres, contraints et forcés, s’inclinent et s’agenouillent.
C’est de ces modèles incomparables et de cette méthode, si conforme au caractère français que, dans la mesure, un peu restreinte encore, de nos moyens, la France tente, depuis quinze ans, l’assimilation, avec, cette année seulement, l’espoir vraisemblable, de futures victoires. G. de VAURESMONT.
Vainqueur de la Nouvelle Zélande le 16 déc. 1905 par 3 à 0. Dernier rang : Ack Llewelyn (juge de touche) Debout: Tom Williams (WRFU), J.F. Williams, __fg_link_12__, __fg_link_13__, __fg_link_14__, __fg_link_15__, __fg_link_16__ (Président WRFU). Assis: __fg_link_17__, __fg_link_18__, __fg_link_19__, __fg_link_20__ (Capitaine), __fg_link_21__, __fg_link_22__, __fg_link_23__. Premier rang: __fg_link_24__, __fg_link_25__, __fg_link_26__.